Mon parcours

Je tresse, tisse, métisse les fibres végétales. L’osier issu du saule, mais aussi le noisetier, le jasmin, la vigne vierge (qui pousse sur ma terrasse) …

Pour parler de mon art, rien de tel que d’entre dans mon atelier. Des élèves du bac STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) du lycée Astier à Aubenas m’ont interviewée en février 2023, entrez donc …

La vannerie est la colonne vertébrale de mon projet créatif. C’est ainsi que j’ai décidé d’entrer (enfin) dans l’univers de la création, en 2015.

Je dis ENFIN car c’est un rêve de petite fille que je me suis donné les moyens d’accomplir. Enfant, je pouvais passer des heures à explorer les matières, papier, tissus, fils, paille … avec un tube de colle et une paire de ciseaux.

Auparavant, j’ai travaillé dans la promotion des énergies renouvelables dans une association. C’est ainsi que je suis arrivée en Ardèche, en 2002, et que j’ai pu rencontrer ce territoire et ses habitants, à 1 000 lieux de ma Lorraine natale.

Formée pendant un an dans l’atelier de vannier de Frédéric Mulatier (2015-2016) via l’IRMACC, j’ai appris les bases du panier rond et ses variations : connaissance de l’osier et maîtrise des formes.

Vanner, c’est sculpter à partir de rien, dans le vide.

Une des phrase fétiche que je cite à tous les stagiaires qui passent par mon atelier est issue du Comité National de la Vannerie :

« Le vannier tresse l’osier et le façonne avec pour seuls guides ses mains et sa vision précise des formes et des volumes à obtenir.

A le voir dominer ainsi la matière avec autant d’aisance, on pourrait imaginer que la vannerie est un exercice facile, un métier accessible à toutes les mains ; ce serait commettre une profonde erreur. »

En réalité, la vannerie est un sport de haut niveau, le principal outil de travail du vannier est son corps.

Ma 2eme citation est la suivante :

Une main de velours dans un gant d’acier !

Ne pas se laisser dominer par la matière, c’est le vannier qui dirige. L’osier est ferme, parfois fourbe. Pourtant, il est aussi fragile, presque humain, il faut donc le guider tout en le respectant et tout en respectant son corps …